Le nomadisme – le mode de vie de mes rêves

J’ai toujours admiré la vie des nomades, cette liberté sans attachements.

Posséder peu de choses, vivre à des endroits différents, les découvrir pour repartir à l’aventure.Enfant déjà, dans la cour de mon école, j’ai posé 1001 questions aux enfants d’un petit cirque familial qui s’installait une fois par an pour deux semaines dans notre village en Allemagne du Nord.
Ma famille habitait depuis plusieurs générations dans une ferme et le nomadisme était si différent de tout ce que j’ai pu apprendre en tant que fille d’agriculteurs. Mes parents et grands-parents étaient très attachés à notre terre et à notre ferme. Elle nous nourrissait, elle était toujours là pour nous. Immense, immuable et sécurisant. Mon frère et moi avions un terrain de jeu gigantesque rien qu’à nous, nous connaissions chaque petit recoin, chaque arbre, chaque cachette … C’était notre cocon où nous passions toutes nos vacances, nos week-ends, nos Noëls, nos anniversaires. Alors je me demandais comment ces enfants du cirque vivaient dans leur petite caravane. Comment y arrivaient-ils ? Cela m’intriguais tellement, j’avais envie de partir avec eux et cela me faisait rêver. Parfois, alors que j’étais une petite fille de la mer du Nord, je m’imaginais en gitane…

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Lycéenne, je suis partie à 17 ans en vacances avec mon amie, mon sac-à-dos, une petite canadienne et quelques francs pour découvrir la France en train et à pieds. Nous avons vagabondé à travers la France sans itinéraire précis. Nous dormions dans le train et dans cette petite tente. Ce mode de vie à l’air libre me convenait tellement que j’avais du mal à reprendre la vie sédentaire à mon retour. Aujourd’hui, 30 ans plus tard je me souviens encore de cette oppression que je ressentais. Le nomadisme avait fait son nid dans mon coeur.

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Etudiante, j’étais installée à Bordeaux, à 1800 km de ma ferme familiale, et mon chéri français et moi y allions avec une Renault 4L. Il l’avait équipé d’un lit permanent ce qui nous a permis de voyager sans aller à l’hôtel. J’étais très triste quand nous avons perdu cette voiture écrasée par un lampadaire municipal.

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Adulte, en compagnie de nos enfants, nous avons découvert l’Allemagne et la France à bord de notre camping-car. Nous avons accumulé les bons souvenirs et j’ai particulièrement apprécié cette période de ma vie. Le camping-car était toujours prêt à partir et souvent, nous décidions sur un coup de tête le vendredi soir, juste après le travail, que nous allions passer le week-end ailleurs dans notre région de coeur, Provence Alpes-Côte d’Azur.

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Ensuite, j’ai multiplié les expériences de camping (sauvage) sous la tente ou dans la voiture et n’ai jamais refusé de dormir n’importe où. J’ai la chance de pouvoir dormir par terre, dans une grotte, recroquevillée, dans une voiture, un train… et en profite un maximum.

Et ce qui me plaît particulièrement c’est cette sensation de liberté que cela me procure. La flexibilité m’ouvre des portes à la découverte.

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Maintenant mes enfants sont grands, je peux renouer avec la vie nomade et je vais réaliser mon rêve d’enfant. Le chemin sera long mais réalisable. Il faut juste tout mettre en place. En tant qu’interprète-traductrice, je suis déjà une nomade professionnelle car je peux travailler pratiquement partout. Il faudra juste optimiser mon équipement informatique et de télécommunication pour devenir une vraie nomade digitale. Et…. je vais me procurer un fourgon aménagé avec une petite cuisine, un coin dinette et une mini salle de bain. C’est parti !

#nomade digital